Zero Trust

Contrairement à la confiance implicite accordée aux utilisateurs dans le modèle périmétrique, le Zero Trust réduit cette confiance implicite en exigeant des contrôles réguliers, dynamiques et granulaires pour l’accès aux ressources.

Confronté aux évolutions technologiques telles que le cloud et le télétravail, le Zero Trust remet en question la confiance implicite accordée aux utilisateurs et en proposant une approche dynamique, basée sur des contrôles rigoureux de l’accès aux ressources. Cette transformation vise à renforcer la sécurité face à des menaces croissantes, en intégrant des principes tels que le besoin d’en connaître, le plus faible niveau de privilège nécessaire, et des contrôles continus et granulaires.

Principes Fondamentaux

Les principes fondamentaux du Zero Trust reposent sur une remise en question profonde de la confiance implicite traditionnelle dans les modèles de sécurité informatique. Contrairement aux approches conventionnelles qui supposent la fiabilité des utilisateurs et des dispositifs à l’intérieur du réseau, le Zero Trust adopte une posture de défiance par défaut. Ainsi, chaque demande d’accès aux ressources doit être vérifiée et autorisée, indépendamment de la position de l’utilisateur ou du périphérique dans le réseau. Ce changement fondamental s’appuie sur plusieurs principes clés, tels que le besoin d’en connaître et les privilèges minimaux. Le besoin d’en connaître (« Need to Know » en anglais) implique que l’accès aux ressources est accordé en fonction des nécessités spécifiques d’un utilisateur ou d’un dispositif pour accomplir une tâche particulière. De manière complémentaire, les privilèges minimaux (« Least Privilege » en anglais) dictent que les droits d’accès devraient être limités au strict nécessaire, réduisant ainsi la surface d’attaque potentielle.

Optrium - Zero Trust

Les contrôles d’accès dans le contexte du Zero Trust ne se limitent pas à une authentification initiale, mais sont continus, dynamiques et granulaires. Cette approche assure une vérification constante tout au long de la session d’accès, prenant en compte divers attributs tels que l’identité de l’utilisateur, la sensibilité des ressources et l’analyse comportementale des utilisateurs (UBA). L’uniformité des contrôles constitue un autre principe essentiel, stipulant que les règles de sécurité doivent être appliquées de manière homogène, indépendamment de l’origine de la demande d’accès. De plus, la politique d’accès doit être dynamique, évolutive et régulièrement réévaluée pour s’adapter aux changements dans l’environnement informatique, garantissant ainsi une réponse agile aux évolutions des menaces et des besoins organisationnels.

Mise en œuvre d’une stratégie Zero Trust

La mise en œuvre d’une stratégie de Zero Trust nécessite une approche globale abordant cinq composantes essentielles au sein de l’écosystème de sécurité.

La première composante cruciale est celle des utilisateurs, exigeant une authentification appropriée des individus ou entités sollicitant un accès. La diversité des demandes d’accès implique la mise en place de différents niveaux d’authentification et de vérifications adaptées pour accéder à des fonctionnalités spécifiques. La gestion de cette composante nécessite de régulièrement réévaluer les droits d’accès, en tenant compte de divers attributs tels que l’identité de l’utilisateurs, la sensibilité des ressources sollicitées, l’analyse comportementale de l’utilisateur et les horaires d’accès.

La dimension des appareils dans la stratégie Zero Trust est tout aussi cruciale, nécessitant une gestion des risques liés aux dispositifs utilisés pour l’accès. Les attributs des appareils, tels que l’historique d’accès aux applications, la conformité utilisateur- appareil, et les mesures d’hygiène de sécurité, jouent un rôle déterminant dans les décisions liées aux droits d’accès. Une analyse continue de ces facteurs permet d’évaluer le niveau de confiance accordé à un appareil spécifique, influençant ainsi les permissions d’accès aux différentes applications.

Les applications constituent une partie intégrante de l’architecture de Zero Trust, exigeant une connexion sécurisée entre les utilisateurs et les applications. Un élément clé est la nécessité pour les organisations de disposer d’un catalogue d’applications exhaustif, contenant des informations essentielles telles que la sensibilité des données et les protocoles réseau utilisés par ces aplications. Ce catalogue forme la base pour une gestion efficace des accès, permettant une évaluation approfondie des risques et une application cohérente des principes Zero Trust. Il garantit également une visibilité accrue sur le paysage applicatif, facilitant la mise en place de contrôles d’accès adaptés à chaque application en fonction de ses spécificités.

La dimension des données dans le modèle Zero Trust joue un rôle fondamental dans la protection des informations sensibles. Il est recommandé d’incorporer les caractéristiques spécifiques des données dans le processus de détermination des droits des utilisateurs. La classification des données devient ainsi un élément clé pour l’application de politiques de contrôle d’accès granulaires. Ainsi, les données hautement sensibles, telles que les données financières ou personnelles, peuvent bénéficier d’un niveau de protection plus élevé, renforçant ainsi la sécurité et la conformité globales du système d’information.

L’environnement dans le contexte du modèle Zero Trust revêt une importance capitale, en soulignant la nécessité de la segmentation pour garantir une architecture de sécurité efficace. Alors que la macro-segmentation, assurée par des pares-feux établit des frontières générales, la micro segmentation devient essentielle pour sécuriser les réseaux internes de l’entreprise. Cette approche permet de délimiter les zones d’accès, limitant les mouvements latéraux potentiels des menaces et renforçant la résilience du système face à attaques internes et externes.

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